Industrie – Les faits marquants 2021

Février 2021

Pas de réseau dans vos locaux ? Pensez au film intelligent

Votre portable ne capte plus dans vos locaux équipés de vitrages à isolation thermique renforcée ? Logique : ces derniers atténuent le signal de 30 à 45 dB. Heureusement Lichens, une toute jeune start-up issue de travaux de l’IMEP-LAHC, a une solution. Fixez sur vos vitres son film plastique intelligent : vous réduirez l’atténuation du signal d’environ 15 dB et vous retrouverez du réseau.
Brevetée pour l’Europe, les États-Unis et la Chine, cette innovation utilise des motifs imprimés avec une encre métallique conductrice qui entre en résonance avec la couche conductrice de la vitre. Le film peut être décollé le temps d’un grand ménage, ou remplacé le moment venu par une version compatible 5 G. La commercialisation débutera en 2022 mais Lichens cherche dès aujourd’hui des sites de tests. À bon entendeur…
Contact : tan-phu.vuong@grenoble-inp.fr, francois.vincent@lichens.io

Grapheal et ses biocapteurs numériques lèvent 1,9 M€

La start-up Grapheal, créée en 2019 par des chercheurs de l’institut Néel, vient de lever 1,9 million d’euros. Cette somme va financer la R&D et les tests cliniques des produits phares de la société : un pansement intelligent pour le suivi de cicatrisation de plaies chroniques, et un test salivaire Covid-19 ultra-rapide.
L’élément sensible de ces deux dispositifs est une couche atomique de graphène, transférée sur une électronique souple et couplée à une puce RFID. Il permet de surveiller l’évolution d’une plaie et de détecter une éventuelle infection sans retirer le pansement. Ou de dépister la Covid-19 en 5 minutes, contre 15 à 30 minutes pour les tests concurrents. La SATT Linksium a licencié à Grapheal 3 brevets qui forment le cœur de sa technologie. Elle continue à l’améliorer, notamment dans le cadre de collaborations avec le CEA-Leti.
Contact : vbouchiat@grapheal.fr


Juin 2021

1,1 million d’euros et une ligne pilote pour Aryballe

Lauréate du plan France Relance, Aryballe a reçu une aide de 1,1 million d’euros qui lui permet de boucler le financement de sa ligne pilote, en complément de sa levée de fonds de 7 millions d’euros réalisée en 2020. Cette ligne est installée à Grenoble dans une salle blanche de 120 m2. Elle produira à partir du début 2022 des capteurs d’odeurs miniaturisés, universels et à faible coût. À plein régime, elle fabriquera 2 millions d’unités par an et emploiera une quarantaine de salariés.
La technologie d’Aryballe combine biochimie, optique avancée et machine learning pour reproduire le sens de l’odorat humain. Elle vise de vastes marchés : arômes et fragrances, automobile, transports publics, électroménager, etc. Côté R&D, la start-up continue à collaborer avec le CEA-Leti dans le cadre d’un laboratoire commun.
Contact : sam.guilaume@aryballe.com


Octobre 2021

Direct Analysis, la start-up qui éclot à vitesse grand V

La 70e start-up du CEA-Leti était restée sous les radars depuis sa création début 2021.
Depuis, elle a remporté un Grand prix du concours i-Lab, lancé 12 démonstrations dans des usines agroalimentaires, obtenu la pré-validation réglementaire de son test, et pourrait ouvrir son site industriel près de Grenoble dès 2022.
Direct Analysis bouscule le marché du contrôle bactériologique des aliments avec une offre unique : des résultats de tests disponibles en 6h au lieu de 24h, à sensibilité équivalente.
Dans l’industrie agroalimentaire, ce gain de temps serait décisif pour stopper un lot défectueux avant sa livraison, éviter de coûteux rappels produits, ou accélérer les autocontrôles préventifs de contamination de l’outil de production.

Une technologie CEA-Leti protégée par 11 brevets
Clé de l’innovation : une puce microfluidique d’extraction et d’analyse de l’ADN par PCR.
Elle traite des échantillons cent fois plus volumineux que la microfluidique standard et fait chuter ainsi le temps d’incubation nécessaire à la détection d’un éventuel pathogène.
La technologie est protégée par 11 brevets du CEA-Leti.
Direct Analysis compte déjà sept collaborateurs, dont deux issus du CEA, et a recruté un entrepreneur chevronné pour piloter son développement.
En ligne de mire : une ou plusieurs levées de fonds et un possible site industriel près de Grenoble dès 2022.
Douze démonstrations qui vont déboucher sur une utilisation récurrente de la puce sont en cours dans les usines de prospects, des groupes agroalimentaires internationaux pour la plupart.

Contact : thomas.bordy@direct-analysis.com

Decembre 2021

Injectpower, l’énergie des dispositifs implantables

Comment implanter des dispositifs de monitoring dans l’œil, la boîte crânienne ou le cœur si leur source d’énergie est plus volumineuse que le capteur ?
La start-up Injectpower est née début 2020 pour résoudre cette difficulté. Elle s’appuie sur 40 brevets CEA-Liten et CEA-Leti, et propose des microbatteries rechargeables de format millimétrique. Il devient possible de mesurer à la demande, in situet sans intervention du patient, la pression intraoculaire (prévention du glaucome), intracrânienne (suivi des AVC, de l’hydrocéphalie) ou cardiaque (hypertension…).
Discrète à ses débuts, la société vient d’annoncer son partenariat avec une medtech américaine spécialisée dans les capteurs de pression. Elle compte cinq salariés et développe ses futurs produits dans le cadre d’un laboratoire commun avec le CEA-Leti.
Contact : philippe.andreucci@injectpwr.com

En France comme à l’international, Diabeloop accélère son développement

Depuis septembre, le premier dispositif d’insulinothérapie automatisée en boucle fermée de Diabeloop (DBLG1) est pris en charge par l’Assurance maladie. La start-up grenobloise forme actuellement les centres hospitaliers afin qu’ils puissent le proposer à leurs patients diabétiques. Des établissements en Île-de-France ainsi qu’en Auvergne-Rhône-Alpes viennent d’équiper les premiers et le déploiement se fera progressivement dans l’hexagone en 2022.
Le développement de l’entreprise, dont le CEA-Leti est un partenaire historique, se poursuit par ailleurs à l’échelle internationale. Mi-novembre, elle a signé un accord de partenariat avec Terumo, leader japonais dans le secteur du matériel médical. L’objectif ? Intégrer leur pompe patch au système de Diabeloop pour la distribuer aussi en Europe.
Contact : stephanie.jegu@diabeloop.fr

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